Tollé en Espagne : à 68 ans, une star accueille son bébé né par GPA, une pratique illégale dans le pays

30 mars 2023 à 15h51 par Iris Mazzacurati

Ana Obregón sur le tapis rouge d'un gala de charité à Marbella en 2012.
Ana Obregón sur le tapis rouge d'un gala de charité à Marbella en 2012.
Crédit : Jorge Guerrero / AFP

Toute star du petit et du grand écran qu’elle est, Ana Obregón, 68 ans, est dans l’œil du cyclone en accueillant sa petite fille née par GPA (Gestation Pour Autrui), une pratique interdite en Espagne.

Dans les images volées d’un tabloïd, on voit Ana Obregón, les traits tirés, sortir d’une maternité de Miami (Etats-Unis) avec son bébé dans les bras. Mine de rien, ces images innocentes ont déchaîné les passions en Espagne.

En cause, l’interdiction pour les femmes d’avoir recours à la GPA, ce que ne s’est pas gêné de rappeler Irene Montero, ministre de l’Égalité du parti radical de gauche actuellement au pouvoir Podemos.

Une levée de bouclier qui n’a rien à voir avec les préceptes religieux, mais plutôt moraux ou sociaux pour la ministre : "N’oublions pas la réalité de ces femmes précaires (qui portent un bébé pour quelqu’un d’autre), en situation de risque de pauvreté", et de conclure : "Cela s’appelle un ventre à louer".

Si la GPA est interdite en Espagne, la loi autorise cependant l’inscription des enfants nés dans le cadre d’une GPA à l’étranger auprès de l’état-civil, à condition de présenter "une résolution judiciaire dictée par un tribunal compétent" dans le pays en question et établissant la filiation.

Ana Obregón, qui avait perdu son fils de 27 ans d’un cancer il y a quelques années, a annoncé l’heureuse naissance par ces quelques mots : "Une lumière pleine d’amour est arrivée dans mon obscurité. Je ne serai plus jamais seule."

 

(Avec AFP)