Une fronde anti-touristes à travers l’Europe

17 août 2017 à 13h25 par Maud Tambellini

Les touristes ne sont-ils plus les bienvenus en Espagne ? Une manifestation a eu lieu ce jeudi. Mais le pays n'est pas le seul à déplorer un afflux trop massif de visiteurs. C'est aussi le cas en Italie et en Croatie notamment.

LATINA

La faute à Airbnb ?

Une manifestation a eu lieu ce jeudi en Pays basque Espagnol dans la ville de Sans Sebastian pour protester contre les excès de l’activité touristique. Il faut dire que l’Espagne a connu un nombre record de 75,6 millions de touristes l’an dernier et en 2017, on atteindrait même les 80 millions.

La conséquence pour les locaux, une forte hausse des loyers dans les centres-villes. D’autant qu’avec l’émergence d’Airbnb, certains propriétaires préfèrent réserver leur logement pour les touristes. En effet la rentabilité est supérieure pour 12 nuits par mois en location touristique qu’en location classique à l’année aux locaux.

Mais la hausse du coût de la vie n’est pas la seule raison de leurs colères.

Des touristes mal élevés ?

Du côté de l’Italie cette fois, des manifestations ont notamment eu lieu à Venise contre les dégâts causés par un trop grand nombre de touristes sur le patrimoine. A Rome, le maire a même dû prendre un arrêté pour empêcher les touristes de se baigner dans les fontaines !

En Croatie, des mesures ont du aussi être prises. Il faut dire que le pays connaît un véritable essor depuis que la série Game of Thrones tourne de nombreuses scènes sur place. Sur l’île de Hvar notamment, le maire a déjà annoncé qu’il dresserait des amendes pour les personnes en état d’ébriété sur la voie publique.

En tout cas face à la fronde d’une partie de la population locale, le gouvernement Espagnol a tenu à rappeler que le secteur touristique employait 13% de la population et même 20% pour la seule Catalogne. Le Chef du gouvernement Mariano Rajoy a notamment déclaré le 7 août dernier « ce qu'on ne peut pas faire à monsieur le touriste, qui heureusement vient ici, génère d'énormes revenus et permet à de nombreux Espagnols de travailler, c'est le recevoir à coups de pied. Cela me semble une aberration».