Au Mexique, un torero gravement blessé lors d'une corrida.

On connaît tous depuis longtemps la ferveur du public espagnol pour les spectacles de tauromachie. Une tradition culturelle pour certains mais une coutume barbare pour d'autres. Un sujet polémique en tout cas qui a conduit certaines régions espagnoles a interdire purement et simplement la corrida. Aux Canaries par exemple, mais aussi en Catalogne où les arènes de Barcelone ont été transformées en centre commercial en 2007, il y a donc déjà 18 ans. Mais les aficionados de la corrida sont toujours nombreux en Espagne et ailleurs puisque d'autres pays d'Amérique Latine vibrent encore pour ce spectacle qui met face à face l'homme et l'animal.

C'est le cas du Mexique entre autres, où des corridas ont encore lieu notamment pendant le périodes de grandes fêtes populaires. La Fiesta Brava par exemple, anime chaque année début mars la ville de Tlaxcala et procure sa dose d'adrénaline aux spectateurs qui se pressent dans ses arènes. Des passionnés le plus souvent acquis à la cause de l'homme plutôt qu'à celle du taureau. Et récemment, ils ont d'ailleurs eu très peur pour un jeune torero de 29 ans qui a été littéralement encorné par la bête qui lui faisait face. Le jeune homme a été atteint au niveau du rectum, ce qui l'a conduit sur la table d'opération pendant plus de huit heures. Au final, selon des médias espagnols, il s'en sort bien et il a pu remarcher. Et pourtant, les circonstaces de l'incident font froid dans le dos.

Le quotidien Marca, qui rapporte les faits, décrit en effet une scène terrible lors de laquelle le torero est resté attaché à la corne de l'animal, en l'air, entre huit et dix secondes. Ce qui a paru une éternité vous vous en doutez. Une fois retombé au sol, le jeune homme a pu être secouru et emmené en urgence à l'hôpital où il a donc subi une lourde opération de plus de huit heures. Un drame, qui, s'il se termine bien relance une fois de plus le débat autour de la tauromachie.

Si l'homme a pu en effet sortir de l'hôpital et remarcher quelques jours plus tard, aucune information n'a été donnée sur le traitement du taureau après les faits. Qu'ont bien pu faire les célèbres matadors des arènes de Tlaxcala après l'accident ? Les associations de défense des animaux locales devraient peut-être enquêter pour en savoir plus. Et en tout cas, si cette tradition de la tauromachie, héritée bien sûr de la culture espagnole et latino perdure encore, il faudra peut-être réfléchir à deux fois pour les plus jeunes toreros avant de se jeter dans l'arène.