On peut manger à Paris comme à Bahia !

Eh oui les amis, au Brésil il n'y a pas que Rio et à Paris il n'y a pas que le jambon beurre cornichon. C'est comme ça que l'on pourrait résumer notre dernière découverte culinaire qui nous a emmenés précisément dans le Nordeste, cette région du Brésil qui va de Bahia à Pernambouc. Mais encore une fois, il a été inutile de faire des milliers de kilomètres, et grâce au talent de Mariele, une cheffe brésilienne, nous avons pu voyager pendant notre pause déjeuner. Originaire de Bahia, Mariele est devenue cuisinière après d'autres expériences professionnelles qui n'avaient rien à voir avec les fourneaux. Au départ, elle était journaliste politique dans un grand média brésilien. Puis, petit à petit, elle a dérivé vers la gastronomie pour le contenu de ses articles et de ses reportages. Et puis elle a sauté le pas après une formation en cuisine et traversé l'Atlantique pour venir régaler les parisiens.

Au départ de son aventure en France, elle avait pour ambition de proposer une cuisine sophistiquée, un genre de fusion entre la France et le Brésil. Mais rapidemment, elle a abandonné cette idée pour succomber à la tentation de réaliser ici les souvenirs qu'elle avait de là-bas. En fait, prise d'une certaine nostalgie, mais pas pour autant d'un mal du pays, elle a commencé à proposer des classiques brésiliens dans un petit restaurant baptisé La Bahianaise. Eh oui, vous l'aurez compris, la Bahianaise, c'est elle, la cheffe Marielle qui aujourd'hui s'éclate en mijotant les plats les plus typiques venus de son pays. Alors il y a la Feijoada bien sûr mais pas seulement. Comme vous l'aurez compris, ici on veut faire découvrir les plats emblématiques de Bahia. L'Acarajé par exemple vous connaissez ? C'est un genre de gros burger mais c'est beaucoup plus élaboré. En fait il s'agit d'un beignet salé de haricots, garni avec des crevettes et du vatapá, une crème de cacahuètes au lait de coco. Il est préparé avec de l'huile de dendé, un incontournable de la cuisine de Bahia. Et on ajoute bien sûr quelques brins de coriandre et une petite sauce pimentée, sinon ce ne serait pas drôle. Rassurez-vous d'ailleurs, les sauces épicées que l'on trouve en général dans la cuisine bahianaise ne sont pas particluièrement fortes. A condition d'être déjà habitué à une nourriture un peu relevée. En tout cas pour nous, l'Acarajé c'est validé. Cela nous a un peu fait penser au Bokit qu'on trouve en Guadeloupe, mais on arrêtera là la comparaison pour ne pas déclencher d'hostilités gastronomiques.

On a aussi goûté sur place le plat du jour proposé lors de notre visite, à savoir un Bobó de camarão, ou Bobo de crevettes si on prononce à la française. Là aussi vous êtes en plein coeur de la région de Bahia avec ce plat qui à lui seul peut résussir à vous caler. Présenter dans une grande assiette, il fait office de plat complet et comme sa cousine la Feijoada, il est très populaire chez les Brésiliens. On y retrouve en effet de grosses crevettes, de la purée de manioc, du riz, du lait de coco, des tomates et des poivrons. En gros un plat très ensoleillé qui sent bon les plages d'Itaparica. C'est une île en face de Salvador de Bahia, un jour on vous emmènera vous verrez.

En attendant si comme nous vous voulez retrouver toute la chaleur du Brésil et de Bahia à Paris, faites-une visite à Mariele et à son équipe adorable du restaurant La Bahianaise. Un spot gastronomique et sympathique comme elle nous l'a dit, où les Brésiliens et ceux qui aiment le Brésil se retrouvent ici comme à la "casa". La preuve, récemment le plus brésilien des français est passé par ici, l'acteur Vincent Cassel. Comme quoi, on n'est pas les seuls à avoir les bonnes adresses.

La Bahianaise, Marché St Quentin, 85 bis Boulevard de Magenta, 75010 Paris.