Pollution : les premiers tests pour purifier l’air du RER débutent

Une question de santé publique. Les taux de polluants dans les couloirs des RER ou du métro sont largement supérieurs aux taux relevés en surface. Ce constat est une réalité depuis des années en Île-de-France. Il y a dix ans, Airparif a réalisé des mesures à la station Faidherbe (11e et 12e) sur la ligne 8 du métro et la gare d'Auber (9e) sur le RER A. Selon les résultats, les teneurs moyennes en particules fines «étaient 2,5 fois supérieur pour Faidherbe, et plus de 10 fois sur les quais d’Auber.»

Une pollution qui s'explique en particulier par les systèmes de freinage des trains, très émetteurs de particules fines en raison des frottements. Les systèmes de ventilation font circuler les particules à travers toute la station, entre les quais et les salles d'échanges.

Un autre test dans le métro

Fort de ce constat, le conseil régional avait été lancé en mars 2018  un appel à projet «Innovons pour l’air de nos stations», en partenariat avec la RATP, la SNCF et Ile-de-France Mobilités (IDFM). Dix-sept sociétés avaient proposé des idées, et trois lauréats avaient été retenus. 

Il est mis en place sur la ligne C du RER, dans la gare «Avenue Foch», dans le 16e arrondissement de Paris, dès ce lundi 27 mai. Il s'agit d'appareils installés dans six armoires sur les quais, abritant un mécanisme de filtration de l'air. L'expérimentation (de l'entreprise Air liquide), doit durer jusqu’à la fin du mois d’août. Une autre expérimentation du même genre sera menée dans la même station au mois de septembre (réalisé par la société Starklab). À noter que le groupe Suez procèdera aussi à un test dans le métro, sur la ligne 2, à la station Alexandre Dumas (11^eet 20^earr).