La 22ème édition du festival Paris Banlieue Tango s'invite à Paris (vidéo)

14 octobre 2019 à 14h30 par Jérome Pasanau

L'Argentine s'invite pour quelques jours en Ile de France.

LATINA
Crédit : Pixabay

Avis aux amateurs de Tango. Pendant 1 mois, jusqu'au 30 novembre, Paris et plusieurs villes d’Ile de France vont vivre au rythme du Tango. Au total, 70 évènements sont prévus, le tout réparti dans une 30aine de salles de la région.  Au menu, on va donc retrouver des concerts, des bals, des cours, des ateliers, du cinéma ou encore de la gastronomie. Claude Namer, fondateur du festival, nous explique pourquoi avoir créé ce rendez-vous :  

« C’est un festival qui été créé il y a 22 ans, il est assez unique dans son genre car il touche un peu à tout. Quand j’ai créé ce festival, je disais qu’il y en avait que pour les danseurs, les autres qui s’intéressent à la culture, au public, à la musique à la littérature, au théâtre… Ils sont privés de bonheur. C’est là où j’ai décidé de créer un festival très large où tout type de thématique est abordé sans censure. Je fais ça depuis 22 ans avec une 30aine, 40aine de salles chaque année. » 

Ce festival est LE rendez-vous des amoureux du Tango sous toutes ses formes :  

« Il faut qu’il y ait l’excuse Tango. Le Tango ça mène partout et nulle part. Ca mène à la poésie, à la musique, à la danse, à des films… Donc ça part dans toutes les directions. Et pus évidemment le côté danse, la chorégraphie c’est très important. Cette année il y a 2 pièces remarquables : « Noces de sang » de Frédérico Garcia Lorca et « Roméo et Juliette » de Shakespeare qui sont transformées en comédies musicales. Il n’y a pas de limite avec le Tango. » 

Le Tango, c’est une musique, mais également un phénomène social :  

« Ce qui est magnifique, c’est qu’aujourd’hui le Tango, il est parti dans tous les sens. C’est un phénomène social incroyable. Produit de l’immigration, des jeunes principalement. Double exil, ils abandonnent leur famille, leur pays. Et exil intérieur, car quand ils arrivent au début, la bourgeoisie déteste le Tango. C’est une danse sensuelle, le pape le condamne. Ca se passait dans les faubourgs, les bouges, les bordels. Ils dansaient dans la rue avec un orgue. Et peu à peu, tout cela va se structurer, grâce notamment aux vagues d’immigration. » 

Le Tango est né en Argentine et en Uruguay. Il trouve en 1906 en France se 1ère terre d’accueil. Ayant gagné ses lettres de noblesse à Paris, il se développe ensuite en Argentine et dans le reste du monde.  Le 22ème festival Paris Banlieue Tango, c’est jusqu’au 30 novembre. Tout le programme est à retrouver sur le site du festival.