À Paris, on respire comme jamais

25 mars 2020 à 9h43 par CC

Avec le confinement, en 7 jours, la pollution de l'air à Paris a baissé comme jamais vu en 40 ans

LATINA
Crédit : Pixabay

Les mesures de confinement vont-elles sauver le réchauffement climatique ?

Selon un premier bilan d’Airparif publié ce mercredi 25 mars, l'amélioration de la qualité de l’air dans l’agglomération parisienne est inédite et ce, dès la première semaine.

Sur la semaine du 16 au 20 mars, comparé à d’autres mois de mars, Airparif a relevé “une amélioration de la qualité de l’air de l’ordre de 20 à 30% dans l’agglomération parisienne, consécutive à une baisse des émissions de plus de 60% pour les oxydes d’azote”, selon un communiqué.

“Autre bonne nouvelle, cette baisse des polluants de l’air s’accompagne d’une baisse du dioxyde de carbone (CO2), gaz à effet de serre” responsable du réchauffement climatique, précise Airparif.

“Malgré une augmentation du chauffage résidentiel, cette baisse est liée en grande partie à la  très forte diminution du trafic routier et aérien”, avec la mise en place du confinement depuis mardi midi.

“Le long des axes de circulation, cet impact peut être encore plus important”, relève l’association de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France. Les niveaux de mesure rejoignent ceux d’habitude enregistrés dans les parcs.

“En 40 ans de mesure d’Airparif, cette situation n’est jamais arrivée de manière aussi importante et sur autant de stations”.

C'est moins bien pour les particules fines (PM10 et PM2,5), l’amélioration n’a pas été aussi visible car elles “sont issues de davantage de sources”. “La diminution du trafic n’a pas compensé l’augmentation liée au chauffage résidentiel et au maintien des activités agricoles, conjugués à une météorologie printanière favorable à la formation de particules observée dans plusieurs régions avoisinantes”, détaille Airparif.

avec AFP