Tinder : plus t’es vieux, plus tu paies ?
Publié : 10 février 2022 à 14h11 par Iris Mazzacurati
Une étude menée dans 6 pays et 5 continents révèle que pour un même abonnement, 31 offres de prix différentes sont appliquées en fonction, notamment, de l’âge des utilisateurs Tinder Plus.
L’écart tarifaire pourrait atteindre 450 %, selon Le Parisien qui relaie l’étude menée par une fédération mondiale d’associations de protection des consommateurs, Consumers International, et l’ONG Mozilla Foundation.
En bref, plus l’utilisateur est âgé, plus il paie cher son abonnement, et ce, dans les 6 pays où a été menée l’enquête : Brésil, Inde, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Corée du Sud et États-Unis : « Alors que Tinder a déjà fait l’objet d’une condamnation pour des faits de discrimination liée à l’âge, l’algorithme de tarification personnalisé continue d’appliquer des tarifs basés sur ce critère », expliquent les auteurs de l’étude dans un communiqué.
Si vous avez entre 30 et 49 ans, votre abonnement sera en moyenne 65,3 % plus cher que pour si vous avez entre 18 et 29 ans, la tranche d’âge précédente. Les prix oscillent donc entre de 3,90 € à 22,7 € aux Pays-Bas, et de 4,3 € à 23,5 € aux États-Unis.
Rendre Tinder "abordable aux étudiants"
De son côté, Tinder réfute ces accusations qu’elle qualifie de « profondément incorrect », mettant en avant des « allégations complètement fausses et scandaleuses » : « Tinder n’a jamais pris en compte l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou toute autre caractéristique démographique dans sa tarification » s’est-elle défendu dans un communiqué, avant de reconnaître – paradoxalement – que la pratique serait en cours d’abandon.
Et d’expliquer : « Lorsque nous avons lancé notre premier abonnement, nous voulions offrir aux membres plus jeunes un prix inférieur au prix standard, pour rendre Tinder abordable aux étudiants et aux jeunes travailleurs. »
En Europe, deux réglementations sont en cours d’élaboration pour mieux réguler les Gafam (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) et autres applications comme Snapchat, Booking.com ou Tinder, afin, rappelle Le Parisien, de garantir la protection des données de leurs utilisateurs.