En Espagne, les universités privées séduisent de plus en plus d'étudiants.
Publié : 17 octobre 2025 à 15h42 par Ludovic Vilain
Face à cette concurrence en plein essor, les établissements d'enseignement supérieur publics ont du mal à recruter. D'autant plus qu'ils manquent souvent de places et de financement pour rivaliser avec le privé.
C'est officiel, en Espagne, les universités privées accueilleront bientôt plus d'étudiants que les établissements publics. Une tendance qui va même en s'accentuant, même si on leur reproche de ne pas toujours respecter les critères de qualité de base dans l'enseignement qu'elle dispense. Mais malgré cela, ces universités privées poursuivent leur développement et se diversifient. Elles s'attaquent par exemple maintenant aux cursus médicaux, les plus rentables selon le journal espagnol El País.
Les universités privées sont donc en plein essor à Madrid ou à Alicante, à tel point qu'elles seront bientôt plus nombreuses que leurs concurrentes du secteur public. Une croissance rapide qui a encouragé le gouvernement de Pedro Sánchez a adopté un décret pour renforcer les exigences auxquelles les établissements privés doivent se conformer. Notamment en ce qui concerne leur taille, la qualité des enseignements et la sovabilité. Des mesures qui visent bien sûr à rassurer et protéger les étudiants espagnols qui choisissent de faire leurs études hors du public, même si ce n'est pas toujours leur premier choix, bien au contraire. Les enquêtes d'opinion montrent en effet que la plupart des étudiants préfèreraient s'inscrire dans des universités publiques, s'ils avaient le choix. Mais malheureusement, ces dernières manquent souvent de places et de moyens. D'où l'obligation de se tourner vers le privé.
En 2023-2024, les étudiants inscrits dans les établissements privés en Espagne représentaient 31% du total et le chiffre montait à 51% pour les inscrits en master. A titre de comparaison au niveau européen, c'est 6% en Suède, 19% en Italie et 24% en France. Un croissance donc exponentielle selon les observateurs. Et face à cette augmentation rapide, certains officiels et des politiques estiment, sans surprise, que le secteur public doit faire des efforts.
Diana Morant par exemple, la ministre des Sciences, de l'Innovation et des Universités, a reconnu que le gouvernement espagnol doit se montrer "plus exigeant" quant à la création de nouvelles universités privées, car "les campus sont dédiés à l’enseignement, mais aussi à la recherche, à l’innovation et au transfert de connaissances”. Sur ces derniers objectifs d'ailleurs, les universités privées espagnoles "ont encore beaucoup de chemin à parcourir", souligne le journal El País : seule l'Université de Navarre figure dans le classement de Shangai, axé sur la production scientifique, quand 37 des 50 universités publiques apparaissent parmi les 1000 meilleures au monde.
Désormais en Espagne, pour ouvrir une université privée, il faudra donc recevoir un avis favorable de l'Agence nationale d'évaluation de la qualité, ou des agences régionales, construire des résidences étudiantes pouvant héberger au moins 10% des inscrits, être capable de recevoir à termes au moins 4500 étudiants et investir un minimum de 5% du budget de l'établissement dans la recherche. Enfin, pour ce qui est des enseignants, la moitié au moins devra être titulaire d'un doctorat. Voilà, maintenant vous savez tout pour vous lancer dans ce business juteux.
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