J Balvin, Maluma : un chanteur prend leur défense après la polémique des "Latin Grammy Awards"

30 novembre 2018 à 12h50 par Aurélie AMCN

La musique urbaine latine fait encore couler beaucoup d'encre. Mais aujourd'hui, un chanteur uruguayen a décidé de prendre la défense d'artistes comme Maluma et J Balvin.

LATINA
Crédit : J Balvin

La 19ème cérémonie des Latin Grammy Awards fait encore beaucoup de bruit. Et pour cause, certains lauréats ont surpris le public latino-américain et J Balvin a été snobé tout au long de la cérémonie par la Recording Academy. À sa place, c’est le musicien-auteur-compositeur Jorge Drexler qui a marqué la soirée qui se tenait le 16 novembre dernier au MGM de Las Vegas. Ainsi la musique pop et plus traditionnelle a pris le dessus sur les sons plus urbains, comme le reggaeton et la musique trap. Pour de nombreux médias, « la victoire de Drexler symbolise la triomphe d’une musique plus ‘’respectable’’ et met en péril la domination du reggeaton dans l’industrie musicale latine ». 

Dans plusieurs interviews, l'artiste uruguayen a cependant affirmé refuser devenir le porte-parole ou le représentant d’une musique élitiste et de soutenir les préjugés à l’encontre de la musique urbaine. « J’ai été témoin de préjugés contre de nombreux genres. Quand j’étais adolescent, c’était le disco. J’adore le reggaeton, j’adore danser sur du reggaeton. C’est une sensualité que j’apprécie. Cela me rend vraiment triste qu’on puisse penser que je suis un exemple de supériorité intellectuelle », disait-il à nos confrères de Rolling Stones.

Aujourd’hui, dans un nouvel entretien à La Tercera, il a même tenu à défendre ce genre musical : « le reggaeton n’est pas mon ennemi ». D’ailleurs, selon la star uruguayenne de 54 ans, il faut arrêter de pointer du doigt des artistes comme Maluma ou encore Balvin, car « ils n’ont pas inventé le reggaeton. C’est un rythme qui vient d’Afrique, du Nord plus précisément, et c’est merveilleux. Si nous n’aimons pas un certain type de chansons, écrivons juste de meilleures paroles, mais ne blâmons pas les artistes eux-mêmes ». Voilà qui est dit !