Coup d’État en Bolivie : le général rebelle accuse le président
Publié : 27 juin 2024 à 9h04 par Iris Mazzacurati
Situation tendue à La Paz. Militaires et blindés se sont déployés devant le palais présidentiel sur ordre du chef des armées, le général Zúñiga. Arrêté, il soutient que le président de la République ne serait pas tout à fait innocent dans cette affaire…
La Bolivie parviendra-t-elle à maintenir la démocratie ? Il faut dire que le pays vit des moments de grands troubles depuis que le chef des armées, le général Zúñiga, a lancé ses troupes place Murillo à La Paz, devant le Palacio Quemado, le Palais présidentiel.
Un blindé a même tenté d’enfoncer la porte métallique et le général y aurait pénétré avant d’en ressortir pour, ensuite, se faire arrêter par les forces spéciales de la police.
Le militaire a déclaré que son objectif était de restaurer la vraie démocratie et non celle de quelques maîtres qui dirigent le pays depuis 3 ou 4 décennies.
Le général Zúñiga visait probablement l’actuel président Luis Arce qui a dénoncé la tentative de putsch, à l’instar de nombreux autres dirigeants de pays voisins.
Le président bolivien mis en cause
Les choses ne sont cependant pas aussi claires ; lors de son arrestation, le général Zúñiga a déclaré que le président bolivien lui aurait demandé quelques jours auparavant de « préparer quelque chose » dans le but de redorer son image auprès de la population.
Ce coup d’État aurait-il été fomenté par Luis Arce ? C’est ce que l’enquête devra déterminer. La Bolivie se prépare à vivre un futur un peu tourmenté.