C'était bien Ibiza ?

Ibiza, Mykonos, St Tropez ou Positano, voici quelques destinations de vacances en Europe qui ont encore une fois fait le plein de touristes cet été. Peut-être d'ailleurs que vous y étiez mais peut-être aussi que vous étiez plus simplement dans un petit village du Roussillon, en Bretagne ou dans la campagne Limousine. Et si c'est le cas, aucune raison d'avoir honte, il faut assumer. Même si vos vacances ne se sont pas passées exactement comme vous le souhaitiez. Et si c'est le cas, autorisez-vous peut-être quelques libertés avec la vérité, on ne vous en voudra pas et vous ne serez pas les premiers.

Eh oui, c'est un peu la tendance de cette rentrée, "le mytho des vacances". Une habitude que nous sommes de plus en plus nombreux à pratiquer, en tout cas si l'on en croit un récent sondage. Et le résultat est éloquent, 54% des français reconnaissent avoir déjà menti sur leurs vacances. Une petite manie qui s'explique par le fait de ne pas vouloir perdre la face devant ses collègues, ses amis ou sa famille. On ment en général sur la météo, sur la destination ou sur la durée de nos vacances. En gros on en rajoute en espérant faire plus envie que pitié.

Imaginez par exemple que vous soyez partis à Ibiza en espérant assister à toutes les grosses soirées reggaeton et fréquenter le carré VIP des plus grandes discothèques de l'île. Mais pas de chance, vous n'avez pas réussi à prendre vos places ou pire vous avez chuté en scooter sur la route du Pacha. Dans ce cas, évidemment, vosu allez avoir tendance à exagérer ou à ne pas raconter la vérité. Et si en plus vous avez eu mauvais temps, inutile de préciser que vous ne le direz à personne. Ou alors, vous allez pour le coup minimiser en expliquant qu'il n'y a eu qu'un seul orage autour du 15 août, alors qu'en fait il a plu toute la semaine. Mais on exagère, en général l'été à Ibiza, c'est beau temps et températures élevées.

Mais si cette tendance prend de l'importance, c'est aussi à cause des réseaux sociaux bien sûr. De la même manière qu'on retouche une photo avant de la poster, on enjolive aussi son récit avant de le raconter. Et ce besoin de sublimer la réalité met en lumière une vérité plus large selon certains sociologues. Les vacances sont en effet un vrai marqueur social selon les spécialistes, et elles participent du statut et de l'image de la personne qui les raconte. C'est pourquoi on a souvent tendance à en donner une image légèrement exagérée pour se valoriser.