Une loi "anti-fake news" adoptée au Nicaragua

30 octobre 2020 à 9h00 par Jérome Pasanau

L'opposition nicaraguayenne voit cette loi comme un instrument de répression utilisé par les fidèles du président Daniel Ortega.

LATINA
La loi rend passible de quatre ans de prison la propagation de fausses nouvelles.
Crédit : Wikipedia

Le Parlement du Nicaragua a approuvé, mardi 27 ocotbre, une loi punissant la propagation de fausses nouvelles, de peines pouvant aller jusqu’à cinq années de prison. Une loi dénoncée par l’opposition qui y voit un instrument de répression. « C’est terminé pour les menteurs, ceux qui participent à l’industrie du mensonge sur les réseaux sociaux, ceux qui fabriquent et diffusent de fausses informations qui créent le trouble et diffusent de fausses informations qui créent le trouble, la peur et l’angoisse qui affectent la stabilité économique et l’ordre public » s’est félicité le député Emilio Lopez.

La loi rend passible de quatre ans de prison la propagation de fausses nouvelles, la sanction pouvant aller jusqu’à cinq ans si celles-ci incitent à la haine et la violence. Si l’information déformée porte atteinte à l’honneur d’une personne ou d’une famille, la peine sera d’un à trois ans de prison. Et jusqu’à 10 ans en cas d’espionnage informatique. « Cette loi est orientée contre l’opposition, elle va enflammer le climat de répression » a dénoncé une députée de l’opposition. « Elle vise à réprimer ceux qui pensent que le gouvernement s’est engagé dans une mauvaise voie. »