Pérou : début des célébrations de la Candelaria (vidéo)

10 février 2020 à 15h30 par Jérome Pasanau

Direction le Pérou pour célébrer la Candelaria, la chandeleur.

LATINA
Crédit : Pixabay

Pour cela, direction Puno, dans le sud du pays, au bord du lac Titicaca. La ville est d’ailleurs considérée comme la capitale folklorique du Pérou à cause de ses nombreux festivals traditionnels de musique et de danse.

Parmi ces festivals, on retrouve celui de la Candelaria. Alors en quoi consiste ce festival ? Réponse de Sabrina Ripoll, directrice de l’Alliance Française à Puno :

« Le festival de la candelaria est organisé en février chaque année à Puno. C’est une fête qui est inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco depuis 2014. Fête qui comprend des actes de nature religieuse, festive et culturelle. Actes qui sont ancrés dans les traditions catholiques et des éléments symboliques de la vision du monde andin. On y trouve des messes, des feux d’artifice, des processions, des concours de danse – notamment de danse traditionnelle dans des costumes de lumière – et des défilés. »

Pendant un mois, les rives du lac Titicaca sont envahies par plus de 200 troupes de musiciens et de danseurs qui rendent hommage toute la nuit à la Mamacha Candelaria, la vierge de la Chandeleur :

« L’hommage qui est rendu à la vierge, doit être vu à travers l’histoire et l’évolution de cette fête. C’est avant tout un syncrétisme religieux, c'est-à-dire un mélange de cultes. A l’origine, des danses et des célébrations d’origine Quechua et Aymara existaient environ à la même période que la Chandeleur. Mais quand les espagnols sont arrivés, et qu’ils ont converti les populations au christianisme, il a fallu du temps pour que le culte chrétien s’assimile ou remplace selon les histoires personnelles de chacun. La figure la plus évidente, est celle de la vierge de la Candelaria qui est une figure souveraine et positive, à l’origine de la création du monde dans la culture andine. »

Cette fête de la chandeleur est avant tout une fête religieuse :

« L’humanité étant partagée entre le bien et le mal, Dieu et le Diable, la semaine de la Chandeleur d’aujourd’hui, veut célébrer uniquement les aspects positifs du christianisme. On rend donc hommage à la vierge, tout en s’émancipant du diable et de ses avatars à travers de danses. »

Les danseurs de la Diablada justement, ils font leurs offrandes à la terre en jouant de la flute de Pan, revêtus de déguisements colorés et masqués. Au moment des adieux, ils se dirigent vers le cimetière pour rendre hommage aux morts.