L’île de Cuba frappée par une pénurie de carburant (vidéo)

24 septembre 2019 à 5h21 par Jérome Pasanau

Depuis le début du mois, Cuba rencontre une baisse importante des entrées de pétrole sur son territoire. En cause : les États-Unis et les sanctions qui frappent la compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA qui fournissait le pays.

L'île est en proie à une pénurie de carburant

Crédit : Pixabay

Sur l’île, la plupart des stations services sont fermées et à sec. Pour les rares pompes qui vendent encore du carburant, les files d’attente ne cessent de grossir. À la Havane, où un plein par semaine est autorisé, il faut compter au moins une heure d’attente pour espérer remplir le réservoir de son véhicule.   



[1/2] Unos amigos acaban de llegar a Cuba. Recogieron un auto rentado en el aeropuerto y les dieron solo 10 litros de gasolina, por los cuales les cobraron $20.00 CUC. Lo estándar es que les den el tanque lleno, libre de costo, y deban devolver el auto con el tanque lleno. pic.twitter.com/wmHBlVKDlg


— Camilo Condis (@camilocondis) September 16, 2019





Des pénuries de pétrole jusqu’en octobre prochain


  


Selon le président cubain, Miguel Diaz Canel, les pénuries d’essence et les coupures d’électricité pourraient se poursuivre au moins jusqu’à la fin du mois de septembre, voir mi-octobre. Si le pays produit environ 40% du pétrole nécessaire au fonctionnement de son économie, il dépend également étroitement de l’approvisionnement d’autres pays, notamment du Venezuela. Le pays, après les sanctions américaines contre le gouvernement de Nicolas Maduro a réduit fortement sa production de pétrole et ses exportations.  



Es lamentablemente que Cuba sufra estás consecuencias; pero no es aceptable que ellos disfruten de nuestra gasolina y el Venezolano tenga que padecer solo por beneficiar países, no es justo... pic.twitter.com/wHjl1Z97iR


— Javier Soto (@javiersoto01) September 23, 2019


Une crise politique avec les États-Unis


 


Pour la Havane, les États-Unis sont responsables de cette crise. Washington tente de renforcer ainsi son embargo en vigueur depuis 1962 sur l’île. Les Américains souhaitant forcer Cuba à renoncer à son soutien au gouvernement de Nicolas Maduro 



Sur l’île, on s’organise


 


Le président Miguel Diaz Canel a demandé aux Cubains d’être créatifs et économes. Dans l’agriculture, la traction animale sera priorisée à la traction mécanique. Les usines trop gourmandes en énergie doivent réduire leur consommation, voire se mettre en arrêt le temps de régler la crise.  


Tentant de rassurer la population encore traumatisée par la crise économique qui a frappé Cuba dans les années 90 après la chute de l’URSS, le président a assuré que la situation actuelle n’était que conjoncturelle et simplement énergétique.  



#Cuba Las colas por la gasolina reflejan la nueva "coyuntura" https://t.co/KcLyad9cXB pic.twitter.com/chiAdvHXRj


— 14ymedio (@14ymedio) September 19, 2019