En Suisse, une clinique ouvre un service de soin pour l’addiction à TikTok… et c’est complet

12 mars 2024 à 18h00 par Lucas Pierre

Une clinique suisse ouvre un service pour soigner l'addiction à TikTok
Le lien entre addiction aux réseaux sociaux et dépression reste difficile à chiffrer.
Crédit : CC0 - Image d'illustration

Une clinique suisse a ouvert, au début de l’année 2024, un service dédié à la guérison de l’addiction à TikTok.

Verra-t-on de plus en plus de services de ce type dans les prochaines années ? Un médecin suisse a ouvert, au début de l’année 2024, un service dédié à la guérison de l’addiction liée à TikTok dans une clinique qui afficherait, selon elle, déjà complet. Avec seulement 30 places au moment de son ouverture, il faudrait désormais patienter plusieurs semaines avant d’espérer y interner son enfant.

Ce service a été imaginé par Stephan Kupferschmid. Ce docteur affirme qu’il existe un lien de causalité entre l’addiction au réseau social et les pensées suicidaires chez les jeunes de 28 à 25 ans.

L’usage excessif mis en cause

Les états dépressifs liés à l’usage des réseaux sociaux sont encore relativement difficile à évaluer. Plusieurs études mettent surtout en cause un usage « excessif » de TikTok, Instagram, etc. dans l’apparition de syndromes dépressifs. On parle d’une utilisation des réseaux sociaux qui dépasserait les cinq heures journalières. Ce lien reste néanmoins à nuancer, ou du moins à préciser. 

Car des études telles que celle du National Center for Biotechnology Information, publiée en 2019, préconisent, pour les parents, de surveiller l’usage qui en est fait par les enfants. C’est-à-dire qu’un ado ayant recours de façon passive aux réseaux sociaux (sans publier, ni interagir, ndlr.) pourrait déjà avoir comme origine un état dépressif. À l’inverse, une personne étant très active sur les différentes plateformes pourrait réduire la détresse émotionnelle. Ces faits avancés par des chercheurs seraient particulièrement vrais chez les jeunes filles, plutôt que chez les jeunes garçons.