Les services de réanimation submergés à Paris

31 mars 2020 à 15h21 par CC

Les capacités de réanimation arrivent à saturation dans les hôpitaux parisiens et les médicaments vont bientôt manquer.

LATINA
Crédit : AFP

La saturation est proche. 

Avec 870 malades du Covid-19 en réanimation, le directeur général de l'AP-HP,  l'annonce :  "le nombre de patients tangente le nombre de lits disponibles" dans le centre hospitalier universitaire francilien.  

D'où ce nouveau transferts de malades de la région parisienne vers des hôpitaux de province annoncé pour demain.

Le transfert par TGV de 38 malades du coronavirus depuis l'Île-de-France vers une autre région est prévu mercredi 1er avril, ont indiqué mardi des responsables de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

Martin Hirsch,  pas souhaité préciser la destination de ce convoi.

Les opérations de transferts de malades de l'Est de la France  vers l'Allemagne se sont également poursuivies aujourd'hui pour soulager le travail des soignants. Un Airbus A330 Phénix de l'armée de l'Air, qui avait décollé vers 12H00 d'Istres lors de la 5e mission aérienne depuis le début de la crise avant de redécoller de Bâle-Mulhouse peu après 14h30 avec à son bord six malades, a atterri en milieu d'après-midi à l'aéroport d'Hambourg.

L'inquiétude porte également sur les médicaments necessaires en Unité de réanimation.

L’alerte vient des neuf plus grands hôpitaux d’Europe dont l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Les responsables de ces hôpitaux ont envoyé une lettre au président de la République, au premier ministre ainsi qu’au ministre de la santé.
« A ce rythme de consommation, les stocks des hôpitaux les plus touchés seront vides dans quelques jours et dans deux semaines pour ceux qui disposent de stocks plus importants. […] Cela a déjà conduit certains hôpitaux à acheter des médicaments ou des dosages différents de ceux auxquels ils sont habitués. Il est extrêmement inquiétant de voir des infirmiers et des étudiants en médecine surchargés de travail et souvent moins expérimentés (…) utiliser des produits et des dosages dont ils ne sont pas familiers. »

Il va bientôt manquer du curare, qui paralyse les muscles respiratoires pour intuber, et du propofol qui anesthésie les malades et les plonge dans, ce que nous appelons : "le coma artificiel".