Jair Bolsonaro perd ses nerfs devant la presse (vidéo)

24 juin 2021 à 8h00 par Jérome Pasanau

Lundi, le président brésilien s'est emporté face à une journaliste, lui demandant de « la fermer ». Ce n'est pas la première fois que Jair Bolsonaro s'attaque ainsi à la presse.

LATINA
Le président d'extrême droite brésilien s'en est pris à une journaliste de TV Globo qui lui posait u
Crédit : Flickr

Le président brésilien Jair Bolsonaro est sorti de ses gonds lors d’un point presse lundi 21 juin, demandant à une journaliste de « la fermer » et qualifiant de « merde » le groupe Globo, plus grand conglomérat de médias du pays. « La ferme! Vous êtes des salauds. Vous faites un journalisme pourri, qui ne sert à rien. Vous détruisez la famille brésilienne, la religion brésilienne » a-t-il crié, hors de lui, à une journaliste de TV Globo qui lui posait une question sur le port du masque, à l’issue d’une cérémonie militaire à Guaratingueta, dans l’État de Sao Paulo. La journaliste lui rappelait notamment qu’il s’était vu infliger des amendes dans plusieurs États brésiliens pour avoir pris part à des rassemblements sans masque de protection. « Je vais où je veux comme je veux, d’accord ? Si vous ne voulez pas porter de masque n’en portez pas » a-t-il poursuivi, avant de retirer le sien soudainement. « Voilà, vous pouvez mettre ça dans votre journal télévisé : je ne porte pas de masque à Guaratingueta ! Tu es contente, maintenant ? » a crié le dirigeant d’extrême droite, qui n’a cessé de s’en prendre aux médias, notamment au groupe Globo, depuis le début de son mandat, en janvier 2019. « Globo, c’est de la presse de merde (…) Ceux qui regardent cette chaîne sont victimes de désinformation. Vous devriez avoir honte » a-t-il poursuivi. « Ce n’est pas avec des cris ou de l’intolérance que le président va empêcher ou limiter le travail de la presse » a réagi le groupe Globo dans un communiqué. Le président brésilien a aussi critiqué la chaîne CNN Brasil qui aurait selon lui « fait l’éloge » des manifestations anti-Bolsonaro qui ont rassemblé des milliers de personnes dans toutes les grandes villes brésiliennes samedi.