Hommage à Mercedes Sosa, la voix de l’Amérique Latine (vidéo)

16 octobre 2019 à 14h30 par Jérome Pasanau

Il y a 10 ans, cette figure majeure de l'Amérique Latine disparaissait.

LATINA
Crédit : Wikipédia

Mercedes Sosa est née le 9 juillet 1935 dans une famille ouvrière à San Miguel de Tucuman dans le nord de l’Argentine. A l’âge de 15 ans, elle remporte un concours de chant organisé par une radio locale. Elle envisage alors une carrière de chanteuse.

Quelques années plus tard, elle enregistre son 1er disque La voz de la zafra puis son second Canciones con fundamento. 2 albums au répertoire folkloriques, composés de zambas et d’autres chants argentins.  

En 1961, elle est invitée à chanter pendant le très populaire festival de folklore de Cosquin. Le public la découvre enfin et lui réserve sa première ovation. Quelques années plus tard, elle se met à chanter des titres plus engagés politiquement, comme Zamba para no morir, Hasta la victoria ou Canción para mi America : 


1976 marque un tournant. La dictature militaire s’installe en Argentine. Quelques unes de ses chansons sont censurées, Mercedes Sosa subit de nombreuses menaces.  

En 1979, elle est arrêtée sur scène en plein concert et est placée en détention plusieurs heures. Libérée sous la pression de la communauté internationale, elle s’exile alors à Paris puis Madrid.  

Ce n’est qu’en 1982 qu’elle peut enfin refouler le sol argentin. Devant une salle comble à Buenos Aires, elle entonne plusieurs titres, dont Solo le pido a dios :  


Les années qui suivent son retour en Argentine, sont celles de la consécration. Elle confirme son statut de personnalité publique et internationale. En Argentine, elle devient un symbole de la démocratie et de la lutte contre les répressions politiques.  En parallèle elle poursuit la musique. En 2000, elle enregistre Misa Criolla qui lui vaut son 6ème et dernier Grammy Latino : 


Le 4 octobre 2009, après plusieurs années de lutte contre la maladie, Mercedes Sosa s’éteint. 3 jours de deuil national sont décrétés en Argentine. Des milliers d’anonymes affluents dans les rues de la capitale pour rendre un dernier hommage à celle qui désormais a acquis le titre de Voix de l’Amérique Latine.