Espagne : ils défilent vivants dans des cercueils pour vaincre la mort (vidéo)

31 juillet 2019 à 14h33 par A.L.

En Galice, dans le nord-ouest de l'Espagne, des croyants se glissent dans des cercueils ouverts pour remercier Sainte Marthe d'avoir sauvé un proche de la mort ou bien pour l'implorer à le faire.

LATINA
Photo d'illustration
Crédit : Pixabay

Guérir d’une pneumonie, survivre à un grave accident ou demander la guérison de son chat… Tels peuvent être les souhaits de ces pèlerins qui, chaque année, dans le petit village espagnol baptisé Ribarteme, en Galice, s’installent dans des cercueils ouverts pour remercier Sainte Marthe d’avoir sauvé un proche ou pour lui demander de l’aider à vaincre la mort. Ainsi, tous les ans, et ce depuis des siècles, plusieurs croyants réservent des cercueils pour se glisser à l’intérieur. Une fois bien installés, ils sont portés par d’autres fidèles sur environ 6km depuis le village vers l’église située sur la montagne. Certains ont même le visage caché par un éventail ou un chapeau, pour protéger leur intimité ou résister à la chaleur.

Marcher sous la chaleur étouffante

Et si ces pèlerins passent des heures dans un cercueil ouvert, c’est généralement pour une cause qui leur est chère. "Je souffre d’une cirrhose hépatique à cause de tous les médicaments qui m’ont été administrés", explique une touriste de 77 ans, venue d’Argentine qui espère une rémission, au quotidien espagnol Faro de Vigo. Un autre homme, un Espagnol de 44 ans est passé proche de la mort : brûlé, il est l’heureux rescapé d’un accident de voiture. S’il fait cette procession c’est pour "célébrer ce à quoi il a survécu". Pourtant, ce pèlerinage est loin d’être aisé. Les croyants sont hissés vers l’église, portés à bout de bras par d’autres fidèles sous la chaleur étouffante du soleil galicien. Un effort conséquent guidé par une croyance très forte et un grand espoir.

"Je suis sûr que Dieu ne demande pas à qui que ce soit d’aller aussi loin", expliquait un retraité, Bernardo Alonzo, au journal le New York Times en 2017. "Nous vivons tous avec nos peurs, mais je pense qu’il faut se sentir complètement désespéré pour s’allonger dans un cercueil", poursuivait-il.