Équateur : Guillermo Lasso investi président

26 mai 2021 à 8h00 par Jérome Pasanau

Le nouveau président va devoir gouverner une nation divisée et en proie à une grave crise économique. L'an dernier, le PIB s'est contracté de 7,8% en Équateur.

LATINA
L'ex-banquier parie notamment sur le libre-échange et la création d'emplois.
Crédit : Wikipédia

Élu en avril premier président de droite de l’Équateur depuis 14 ans, Guillermo Lasso a promis l’ouverture du pays au libre-échange lundi 24 mai, lors de son investiture à Quito. Conformément à la Constitution du pays, Guillermo Lasso, 65 ans, a prêté serment devant le Parlement unicaméral en présence, notamment, des présidents du Brésil Jair Bolsonaro, de la République dominicaine Luis Abinader et d’Haïti Jovenel Moise, ainsi que celle du Roi d’Espagne, Felipe VI.

La délégation du gouvernement américain était conduite par son ambassadrice auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, qui, à son arrivée à Quito dimanche, a déclaré que des élections libres comme celles qui ont permis l’accession à la présidence de Guillermo Lasso sont un exemple pour la démocratie dans la région. « Aujourd’hui, l’Équateur déclare qu’il ouvre ses portes au commerce mondial (…) aux accords de libre-échange avec nos plus grands alliés », a-t-il déclaré après son investiture.

Guillermo Lasso va devoir gouverner une nation divisée et en proie à une crise économique. Le PIB s’est contracté de 7,8% en 2020 dans ce pays pétrolier affecté par la chute des cours du brut, où la dette globale représente 63% du PIB. L’ex-banquier parie notamment sur le libre-échange et la création d’emplois. L’économie, et la santé au cœur du projet présidentiel. Guillermo Lasso a prévenu que des mois difficiles l’attendent sur le front du combat contre la pandémie. « Nous vaccinerons sans repos, car le virus ne se repose pas » a-t-il déclaré, insistant sur son objectif de vacciner neuf millions de personnes en 100 jours.

Il a également promis de régulariser les dizaines de milliers de Vénézuéliens ayant fui la crise économique dans leur pays. Selon les autorités, quelque 350 000 Vénézuéliens vivent en Équateur, la majorité dans la province de Pichincha, où se trouve la capitale Quito.