Au Venezuela, les manifestants utilisent du caca !

16 mai 2017 à 18h47 par Ludo

Le Venezuela traverse actuellement une importante crise économique politique et sociale. Depuis plusieurs semaines, des manifestants descendent dans la rue pour dire non à la politique du président en place Nicolas Maduro. Et ils utilisent désormais une arme un peu spéciale⬦

LATINA

Une situation préoccupante au Vénézuela

De notre œil français on connaît principalement le Venezuela via ses artistes et notamment Nacho, de l’ancien duo Chino&Nacho qui s’est séparé récemment. Nacho d’ailleurs qui cartonne avec son premier titre solo.

Mais le pays va vraiment mal. Il a actuellement le pire taux d’inflation au monde. Ce qui a pour conséquence notamment une forte hausse des prix à la consommation.

En prime la plupart des produits alimentaires étant importés, il y a actuellement de fortes pénuries dans le pays. Sans compte un manque de plus en plus fort de médicaments dans les hôpitaux du pays.

L’an dernier Nicolas Maduro avait lui-même déjà admis une situation catastrophique. Et il y a quelques jours le président vénézuélien en a appelé aux Nations Unies pour l’aider à régulariser l’approvisionnement en médicaments.

Des manifestations violentes

Face à cette situation critique, le parlement où l’opposition est majoritaire depuis fin 2015 cherche à obtenir le départ anticipé du président socialiste Nicolas Maduro. Et l’hémicycle vénézuélien reçoit donc depuis plusieurs semaines l’appui d’une partie du peuple qui est descendue à plusieurs reprises dans la rue.

Mais les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants ont été meurtriers. En un mois et demi, il y a déjà eu 39 morts, dont beaucoup de jeunes.

Alors pour se défendre la semaine dernière, les manifestants ont réfléchi à une nouvelle arme. On connaissait les cocktails molotov. Et bien ils ont inventé le cocktail « cacatov ».Vous l’aurez compris, il s’agit bien de jets d’excréments sur les forces de l’ordre.

Néanmoins une partie des manifestants a critiqué l’usage de ces bombes peu odorantes pour qui elles constituaient un risque sanitaire dans un pays où même le savon est devenu un produit rare.

En tout cas la mobilisation ne faiblit pas au sein du peuple vénézuélien. Lundi 15 mai, de façon plus pacifique, un sit-in géant a été organisé pendant une douzaine d’heures un peu partout dans le pays.

Maud Tambellini